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Saipol se mouille pour la cameline

« L’enjeu pour cette première récolte est principalement technique », rappelle Saipol, qui veut accompagner la montée en puissance de la cameline.

En négociation pour finaliser les conditions de contractualisation avec plusieurs OS, Saipol a annoncé être preneur de graines de cameline dès cet été à un prix attractif. Cette interculture est destinée à alimenter le marché des carburants durables, notamment pour l’aviation.

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Autour de 600 €/t : c’est le prix proposé par Saipol pour soutenir la mise en place d’un nouveau marché, celui de la cameline produite en intercultures d’été. L’idée est d’accompagner, dès cette année, la montée en puissance de cette culture intermédiaire oléagineuse pour répondre aux futurs besoins de l’aviation.

Un prix minimum garanti et une « garantie récolte »

Concrètement, par l’intermédiaire d’organismes collecteurs, situés principalement dans le nord-ouest de la France, les graines de cameline bénéficieront d’un prix minimum garanti. Le prix payé à l’agriculture sera ainsi proche de 600 €/t pour une graine propre (2 % d’impureté maximum) et sèche (9 % d’humidité).

L’entreprise ajoute que si l’agriculteur respecte le cahier des charges fourni par son organisme stockeur et qu’il ne peut toutefois pas récolter sa cameline, il recevra néanmoins 100 €/ha en guise de « garantie récolte ». « L’enjeu pour cette première récolte est principalement technique », rappelle la filiale du groupe Avril.

Besoin de 10 000 t de graines dès 2025

Saipol compte transformer jusqu’à 2 000 tonnes de graines de cameline d’interculture dès 2024 puis multiplier par cinq les volumes transformés dès 2025. Pour ce faire, ces graines doivent être semées entre le 10 juin et le 10 juillet, derrière une culture principale précoce (blé précoce ou, mieux, pois d’hiver). Elles seront récoltées le plus tôt possible pour laisser la place aux cultures d’automne. Les potentiels de production (de 5 à 15 q/ha) dépendent de la pluviométrie estivale, notamment à la levée.

Après une journée organisée par les instituts techniques mi-mars dans le cadre des projets de recherche européens Carina et 4Ce-Med, c’est au tour du secteur de l’aviation de tenir, le 16 mai prochain à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), une journée sur les carburants d’aviation durable parmi lesquels graines oléagineuses et biomasse veulent se faire une place. Cet évènement est organisé par le pôle de compétitivité B4C (Bioeconomy For Change) et le groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), en partenariat avec l’Ademe.

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